
L’obligation de certification du logiciel de caisse est un enjeu crucial pour les commerçants et les entreprises. Choisir un logiciel certifié permet de se conformer à la législation fiscale et d’éviter des sanctions. Nous allons vous guider sur cette obligation et ses implications pour votre activité.
Contexte législatif
L’article 286-I-3° bis du Code Général des Impôts (CGI) impose l’utilisation d’un logiciel de caisse certifié pour les commerçants assujettis à la TVA. Cette disposition vise à lutter contre la fraude fiscale en garantissant l’inaltérabilité, la sécurisation, la conservation et l’archivage des données enregistrées par le logiciel.
Obligations des commerçants
Les commerçants concernés par cette obligation sont ceux qui réalisent des opérations avec des clients particuliers et sont assujettis à la TVA. Il s’agit notamment des entreprises du secteur de l’e-commerce, des sociétés e-commerce, ainsi que des professionnels exerçant une activité commerciale ou de prestation de services.
Assujettis à la TVA
Pour être assujetti à la TVA, il faut réaliser un chiffre d’affaires supérieur aux seuils fixés par la loi. Les entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à ces seuils peuvent bénéficier du régime de franchise en base de TVA.
Obligations liées au logiciel de caisse
Les commerçants assujettis doivent utiliser un logiciel de caisse certifié répondant aux conditions d’inaltérabilité, de sécurisation, de conservation et d’archivage des données. Ils doivent également être en mesure de fournir une attestation individuelle de certification ou de contrôle à l’administration fiscale en cas de demande.
Critères de certification
Pour qu’un logiciel de caisse soit certifié, il doit respecter les conditions suivantes.
Inaltérabilité
Le logiciel doit garantir que les données enregistrées ne puissent pas être modifiées ou supprimées sans laisser de trace. Cette condition assure la fiabilité des informations recueillies.
Sécurisation
Le logiciel doit protéger les données contre toute tentative d’accès non autorisé. Cela passe notamment par l’utilisation d’un système d’authentification pour accéder aux fonctionnalités du logiciel.
Conservation
Les données enregistrées doivent être conservées pendant une durée minimale de 6 ans à compter de leur enregistrement. Cette obligation permet à l’administration fiscale de vérifier la conformité des opérations réalisées par le commerçant.
Archivage
Le logiciel doit assurer un archivage sécurisé des données, afin de pouvoir les restituer en cas de contrôle fiscal. Les archives doivent être accessibles et lisibles par l’administration fiscale.
Types de logiciels de caisse
Il existe plusieurs types de logiciels de caisse certifiés, offrant différentes fonctionnalités selon les besoins des commerçants. Parmi eux, on peut citer :
- Les systèmes intégrés au terminal de paiement (TPE) : ces logiciels permettent d’encaisser directement les paiements et d’effectuer les opérations liées à la vente.
- Les logiciels de gestion commerciale : ils facilitent la gestion des stocks, des clients et des fournisseurs.
- Les logiciels de comptabilité : ils permettent de gérer les aspects comptables et financiers de l’entreprise.

Conséquences du non-respect
En cas de non-respect de l’obligation d’utiliser un logiciel de caisse certifié, les commerçants s’exposent à des sanctions. Parmi elles :
- Une amende forfaitaire de 7 500 €
- Un contrôle fiscal approfondi
- L’obligation de régulariser leur situation dans un délai de 60 jours
Il est donc crucial pour les commerçants assujettis à la TVA d’opter pour un logiciel de caisse certifié afin d’éviter ces conséquences.
Conclusion
Pour se conformer à la législation fiscale, les commerçants assujettis à la TVA doivent utiliser un logiciel de caisse certifié respectant les conditions d’inaltérabilité, de sécurisation, de conservation et d’archivage des données. En choisissant un tel logiciel, ils protègent leur activité contre les risques liés au non-respect de cette obligation et garantissent la fiabilité des informations enregistrées.
Nous encourageons vivement les commerçants concernés à se mettre en conformité avec la loi pour éviter les sanctions et préserver la pérennité de leur entreprise.